Warning: Constant WP_MEMORY_LIMIT already defined in /homepages/21/d412390476/htdocs/paris1900/wp-config.php on line 105 Paris au quotidien. | Paris-1900
Il neige, il neige ! et Paris sous la neige, c’est un joli spectacle. L’hiver est parfois trop doux, rarement trop froid. Il y tombe de la neige en moyenne 11 jours par an mais il est rare que celle-ci tienne plus de quelque heures. mais à chaque fois c’est la même chose: c’est le bordel. Mais qu’en était t-en en 1900? Et bien la même chose qu’aujourd’hui. Les Parisiens n’avaient pas l’air d’apprécier d’éventuelles chutes de neige. En témoigne l’article que vous pouvez lire plus bas sur les chutes de neige du 29 décembre 1908. Il faut dire que l’année 1908 fut particulièrement cruelle pour les habitants de la capitale qui ont vu 2 jeunes patineurs se noyer dans le lac du Bois de Boulogne cette année là, le 14 janvier 1908 suite à un redoux brutal des températures: Alexandre-Louis Perriere 15 ans, Apprenti mécanicien, demeurant à Puteaux et Edouard Gauroy 15 ans ans, groom, demeurant à Noisy Le Sec. Sur ce dernier les sauveteurs ont trouvé une carte postale au nom de Mme Lamy, 9 rue Vignon, à Paris. Une trentaine de personnes sont même tombées à l’eau en essayant de sauver ces patineurs. (La catastrophe du bois de Boulogne – Le petit parisien du 15/01/1908 )
Paris sous la neige – Le pont et la place de la concorde.
C’est la panne sèche: avec l’arrivée de l’ère automobile les parisiens vont découvrir les joies de se retrouver sur le bord de la route. La révolution automobile, début de l’ère des véhicules à moteur se déroule vers 1870-1880, mais la véritable révolution ne commencera pas avant 1890. Cette année là nait le Touring-club de France qui compte déja 20000 membres environ; il éditera des cartes routières à partir de 1895, année de la fondation de l’Automobile-Club. Ce club organisera son premier salon en 1898. En 1891, sous licence Daimler, naquit la première voiture à essence française, La Panhard et Levassor. Depuis l’ancien régime les « embarras de Paris » n’ont cessés de grossir et l’apparition d’engins motorisés, rapides, bruyants qui sèment le désordre sur la voie publique n’arrangent en rien le ressentiment de la population envers ces nouveaux engins. La pollution automobile est en passe de détrôner l’odeur du crottin. Les milieux mondain d’alors, pourtant férus d’hippisme, sont les plus fervents partisans de ce nouveau mode de locomotion mais ne seront pas à l’abri de la panne sèche. Les constructeurs d’automobiles s’installent alors surtout dans les quartiers occidentaux de Paris ou réside cette clientèle aisée et fortunée.
Modern style: à Paris près de l’église Saint-Eustache. Les premiers propriétaires d’engins à moteur était plutôt aisés et fortunés.
Quel mauvais temps à Paris en ce moment. « Il s’était mis à pleuvoir intarissablement. Les étroits trottoirs de mon quartier étaient encombrés d’une foule hargneuse de bourgeois bien mis sous des parapluies. il faisait jaune dans le ciel; la même couleur jaune était sur le pavé de bois qu’une sorte de crème gluante recouvrait; la même couleur jaune était dans les airs noyant le faîte des maisons. Tout le long du jour, Paris vivait une espèce de vie crépusculaire; il bruinait du matin au soir et l’humidité partout répandue faisait que tout ce qu’on touchait semblait imprégné d’une sueur froide, comme exhalée de l’intérieur.