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Paris sous la neige.

Il neige, il neige ! et Paris sous la neige, c’est un joli spectacle. L’hiver est parfois trop doux, rarement trop froid. Il y tombe de la neige en moyenne 11 jours par an mais il est rare que celle-ci tienne plus de quelque heures. mais à chaque fois c’est la même chose: c’est le bordel. Mais qu’en était t-en en 1900? Et bien la même chose qu’aujourd’hui. Les Parisiens n’avaient pas l’air d’apprécier d’éventuelles chutes de neige. En témoigne l’article que vous pouvez lire plus bas sur les chutes de neige du 29 décembre 1908. Il faut dire que l’année 1908 fut particulièrement cruelle pour les habitants de la capitale qui ont vu 2 jeunes patineurs se noyer dans le lac du Bois de Boulogne cette année là, le 14 janvier 1908 suite à un redoux brutal des températures: Alexandre-Louis Perriere 15 ans, Apprenti mécanicien, demeurant à Puteaux et Edouard Gauroy 15 ans ans, groom, demeurant à Noisy Le Sec. Sur ce dernier les sauveteurs ont trouvé une carte postale au nom de Mme Lamy, 9 rue Vignon, à Paris. Une trentaine de personnes sont même tombées à l’eau en essayant de sauver ces patineurs. (La catastrophe du bois de Boulogne Le petit parisien du 15/01/1908 )

Paris sous la neige - pont et place de la concorde.
Paris sous la neige – Le pont et la place de la concorde.

Coût d’une journée de neige à Paris.

Voilà ce que l’on pouvait lire dans « Lecture pour tous » en 1909: Les Parisiens, le 29 décembre dernier, ont eu une désagréable surprise. Vers midi, quelques flocons de neige, légers comme un fin duvet, voltigèrent dans l’air gris de cette triste journée d’hiver. A trois heures, une couche de neige, atteignant 15 centimètres d’épaisseur dans les endroits ou elles s’accumulait sous les sautes de vent, recouvrait le sol des rues.

La vie interrompue dans Paris. Paris sous la neige! C’est là un spectacle rare, presque déconcertant. En ces dix dernières années en effet, c’est à peine si, chaque hiver, les météorologistes ont eu à enregistrer deux ou trois tombées de flocons, et, depuis l’hiver 1895, jamais l’épaisseur de la couche n’avait dépassé 5 à 6 centimètres. Réjouissons nous de cette rareté, car la neige à Paris entraine les pires conséquences. Tout d’abord, les accidents: trois morts d’hommes, huit fractures du crâne, cinq épaules démises, cinq jambes et deux bras cassés, voilà le douloureux bilan du 29 décembre 1908. D’autre part, pendant plus de deux jours, la vie parisienne a pour ainsi dire été suspendue. Les théâtres ont été particulièrement éprouvés; aussi bien, de cette disette de spectateurs, l’assistance publique et les malheureux qu’elle secourt ont été les premiers à souffrir: pour les 29 et 30 décembre, la diminution du « droit des pauvres » a atteint le chiffre énorme de 120000 francs.

Il y a neige et neige. Ce n’est pas tout. Les travaux de déblaiement et de nettoyage creusent un terrible trou dans le budget de la ville de Paris. Pour faire fondre la neige, on y répand d’énormes quantités de sel. Des cantonniers parcourent les voies, poussent des brouettes remplies de sel que l’administration tient en réserve dans ses magasins en vue des mauvais jours, et, à coup de pelle, le projettent sur la chaussée. Le sel fond, se combine avec la neige et la fait tourner en eau.

Encore faut t’il que la neige soit docile à ce procédé. Car il y a neige et neige, et une foule de circonstances influent sur sa nature. Quand elle tombe en gros flocons, de faible densité, quand la température n’est pas trop basse et que le vent souffle de l’ouest, tout va bien; les finances municipales s’en tirent avec la bagatelle de 75000 à 100000 francs. Mais ce n’était pas le cas le 29 décembre dernier. Ce jour là, il faisait la jolie température de 6 degrés au- dessous de zéro; le vent d’est soufflait avec rage; enfin, la neige présentait une densité anormale: 0,117 alors que la densité habituelle des neiges parisiennes est de 0,05. Impossible d’imaginer neige plus récalcitrante et plus ruineuse! On devine quelle besogne ce fut d’enlever une masse de neige ayant une volume de 1980000 mètres cubes et un poids de 231660 tonnes.

L’armée des travailleurs – une note salée. Aussi les sommes dépensées dans les cinq derniers jours qui ont suivi la dernière neige sont-elles colossales. Il y a eu d’abord le sel.; on en a jeté 5000 tonnes à 40 francs la tonne, transport compris. Coût: 200000 francs. Puis la neige plus ou moins bien fondue, intervinrent des escouades de travailleurs qui s’escrimèrent de la pelle et de la raclette. Les cantonniers municipaux durent faire des heures supplémentaires qui, le premier jour de l’enlèvement, le 30 décembre, sont revenues à 25000 francs. En outre, le personnel était insuffisant, il fallut engager des auxiliaires recrutés parmi la population des ouvriers sans travail; 4000 de ces travailleurs ont été employés du 30 décembre au 2 janvier et ont reçu 50 centimes par heure de 7 heures du matin à 7 heures du soir et 70 centimes après 7 heures. La dépense totale a dépassé 500000 francs. Un demi-million pour six heures de neige! On a peine à croire à l’authenticité d’un pareil chiffre. Rien n’est pourtant plus exact. Contribuables, maudissez la neige! Deux journées comme le 29 décembre 1908, et il vous faudrait subir des taxes supplémentaires!. ( Paris sous la neige. Lecture pour tous)

 

La mendiante du Panthéon.
La mendiante du Panthéon.

La mendiante du Panthéon.
Une série de 6 cartes postales.
Petite fille jouant de la mandoline.
Qui représentent une petite fille faisant la manche sous la neige en hiver

La mendiante du Panthéon. Les dialogues de cette série de cartes postales sont les suivants:

1- La pauvre petite dressée pour mendier arrive sur la place du Panthéon.

2- C’est un rude jour d’hiver! la neige tombe, les passants sont rares; l’enfant prend sa mandoline; elle espère être entendue des heureux!

3- Elle s’assied sur une pierre et de sa voix frêle, chante cette romance:  » l’enfant perdu que sa mère abandonne…. »

4- Hélas, on l’entend peu! sa timbale est vide… que lui dira-t-on ce soir quand elle rentrera?…elle pleure…

5- La nuit venue, l’enfant épuisée de fatigue et de privations veut donner sont coeur à Jésus et faire une courte prière.

6- La recette n’a pas été bonne, l’enfant ne veut pas rentre et s’endort!… Dans un instant la neige qui tombe lui fera une couche moelleusse et un drap bien blanc.

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