Le vol de la Joconde a rendu celle-ci encore plus célèbre. Nous sommes le 22 août 1911. Le lundi, jour réservé aux artistes qui copient les tableaux, le peintre Louis Béroud remarque que l’emplacement de la Joconde est vide. « On a volé la Joconde! » s’écrit-il. Le gardien de suite prévenu pense que la toile a du être envoyée à l’atelier de photographie. Il se renseigne: Mais point de Joconde a l’atelier. Le conservateur est alerté ainsi que la police. La boîte vitrée et le cadre de la Joconde sont retrouvés dans l’escalier du musée qui aboutit cour Visconti. La toile réalisé entre 1503 et 1506 par Léonard de Vinci a bien été volée. Qui a bien pu enlever Mona Lisa?
« Je souris des efforts que tu fais pour deviner ce qui me fait sourire. » Le tableau de la Joconde, ou portrait de Mona Lisa, est un des tableaux les plus célèbres du monde. Léonard de Vinci y travailla pendant quatre ans, de 1502 à 1506. Le roi de France François Ier le lui acheta pour 4000 pièces d’or.
Il faut se le répéter dix fois pour y croire et, malgré le mur vide, malgré la découverte du cadre d’où le panneau fut dévissé, malgré le néant des recherches d’une nuée de policiers fouillant le Louvre du haut en bas, il reste des sceptiques pour affirmer que ce n’est pas possible et que La Joconde, l’œuvre capitale de Léonard de Vinci, n’a pu être volée au Louvre. Le fait est, il faut le reconnaître, inouï; il demeure invraisemblable dans sa brutale réalité. Rien ne saurait mieux dépeindre le désarroi, l’affolement et la terreur que cette disparition a provoqués dans le personnel du Louvre, que ce mot que répétait avec accablement hier soir un des conservateurs, épuisé d’angoisse et peut-être de remords: »La question du Maroc à côté de cela n’est qu’un banal incident ».(Le Gaulois du 23 août 1911) ( Incident d’Agadir )
Sur le recto de cette carte postale on peux lire: « Je suis heureux de vous envoyer cette Joconde qui fait beaucoup parler d’elle.«
Le journal Le Petit Parisien du 23 août 1911 retrace le vol de la Joconde et y consacre deux pages. On y trouve les plans du 1er étage et du rez-de-chaussé du musée. La nouvelle du vol de la Joconde se répand et fait sensation. L’Allemagne est accusé par plusieurs journaux d’avoir voulu s’emparer du célèbre chef d’oeuvre, et des témoins affirment avoir vu des hommes suspects sortir du Louvre avec un paquet. Un jeune garçon, qui passait devant le Louvre, a remarqué cinq hommes qui chuchotaient près du musée et fait des déclarations aux journalistes; on découvrira que plus tard le jeune garçon a inventé l’histoire pour ne pas aller au lycée, et éviter une composition de géographie. Mais l’enquête piétine, jusqu’à ce qu’on arrête un écrivain d’origine polonaise. Cet écrivain a pour nom Guillaume Apollinaire. Motif: il a déclaré un jour qu’il faudrait détruire tout les musée du monde, et son secrétaire Gery-Pieret a volé naguère plusieurs statuettes au Louvre. Un jeune peintre espagnol, Pablo Picasso, est lui aussi accusé de complicité, car il connaissait aussi ce secrétaire et lui avait acheté deux objets. Au final, la police reconnaitra que ni l’un ni l’autre n’ont rien à voir avec le vol de la Joconde. La piste d’un malfaiteur, parti pour les Etats-unis est aussi suivi, mais sans résultat. Pendant tout ce temps, le voleur court toujours et le vol de la Joconde n’est toujours pas résolu.
Ce n’est que deux ans plus tard qu’un antiquaire italien de Florence reçoit une lettre curieuse d’un inconnu qui lui propose de lui apporter le tableau du maître, « volé, dit-il, par Napoléon et qui ne devra plus sortir d’Italie ». L’antiquaire accepte, mais prévient la police. Son visiteur est arrêté.
Et sur le recto de celle là on y lit: « Avez vous vu la Joconde?.«
C’est un Italien,Vincenzo Perugia, peintre en bâtiment, qui travaillait au Louvre et avait depuis longtemps de restituer les plus beaux tableaux italiens à sa patrie. Il a décroché un matin, la Joconde, est descendu par un escalier qui donne sur le quai du Louvre, cachant la toile sous sa blouse, et l’a placé dans sa valise. ( la police l’a interrogé, comme les autres ouvriers, sans se douter que le tableau qu’elle cherchait était à portée de sa main) Perrugia n’est condamné, en Italie, qu’a un an de Prison, tandis que la Joconde est restituée solennellement à la France. La Joconde retrouvera sa place, le 4 janvier 1914 sous une surveillance accru comme nous l’apprend Le Petit Parisien du 05 janvier 1914:
Dès dix heures, hier matin, les Parisiens ont été admis à défiler au Louvre, devant la Joconde. qui, la veille, on le sait, avait réintégré son ancienne place. On n’accédait au salon Carré que par une seule entrée, place du Carrousel. En prévision de l’affluence, des vestiaires avaient été organisées sous les galeries couvertes du palais. Des agents en uniforme, d’autres en bourgeois, des gardes municipaux se tenaient à l’extérieur; il en était de même dans les galeries intérieures, dans les salles, où ils assuraient, avec le concours des gardiens du musée, une surveillance de tous les instants.
Depuis Mona Lisa continue de sourire à ses nombreux admirateurs, venus des quatre coins de la planète et le vol de la Joconde n’est plus qu’un lointain souvenir. Pour information Le mensuel Timbres magazine de Juillet aout 2011 relate aussi cet évènement dans un article cartophile très intéressant intitulé: « On a volé la Joconde. »
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Bonjour,
Le vol de la Joconde a-t-il été raconté dans un volume ? ou dans les journaux d’époque ?
Si oui, où puis-je les trouver ?
Merci pour votre collaboration,
Ghislaine
je ne comprend pas, c’est qui qui a volée La Joconde ? Merci de me répondre au plus vite car je suis en troisième et je passe l’oral d’histoire des arts dans 6 jours. merci d’avance
Le temps que l’on retrouve le tableau de Leonardo da Vinci, la Joconde avait été remplacée au Louvre par le portrait de Badassare Castiglione, peint par Raphaël.