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Puits artésien de Grenelle.

Le puits Artésien de Grenelle: cette construction anciennement place de Breteuil dans le 7ème arrondissement était destiné à extraire l’eau prisonnière de nappes souterraines située entre couches imperméables, disposés en forme de cuvette. Ces nappes sont alimentées par des eaux qui se sont infiltrées dans un sol perméable, hors de la capitale, parfois même très loin d’elle. C’est ainsi que les puits artésiens qui ont été forés dans la région parisienne touchent une nappe aquifère affleurant en Champagne. Les nappes artésiennes résident dans les assises sableuses comprises entre deux couches d’argile formant une cuvette retenant l’eau. Cette cuvette colossale et dont la profondeur dépasse 900 mètres par endroit fournit des eaux jaillissantes (dîtes artésienne), légèrement ferrugineuses et sulfureuses, peu chargées de sels calcaires et dépourvues de microbes. Mais pourquoi-donc Artésien ?. Car les puits tirent leur origine du nom de la province d’Artois qui est riche en puits jaillissants et ou fut découvert ce phénomène géologique. Si l’on fore au creux de cette cuvette, à un niveau inférieur à celui auquel la nappe est alimentée, le principe des vases communicants joue : l’eau tend à s’élever jusqu’à ce dernier niveau (d’où son jaillissement.) En 1832, Paris subit une épidémie de Choléra et manque d’eau propre; il faut trouver de l’eau non contaminée, la recherche est urgente. Divers projets seront menés; le premier sera le puits artésien de Grenelle, ensuite viendront celui de Passy et enfin celui de la place Hebert. Le premier puits artésien à Grenelle attira sur Arago tous les sarcasmes des Parisiens jusqu’à ce que l’eau jaillisse enfin.

Paris le puit de Grenelle.
Le puit artésien de Grenelle a été foré entre 1833 et 1841 par l’architecte Louis-Georges Mulot (1792-1872) sous l’impulsion de François Arago (1786-1853).


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Malgré d’énormes difficultés et d’innombrables incidents, après sept ans et deux mois de travaux, au centre des abattoirs de Grenelle l’eau jaillit à une hauteur considérable à une température de 28° inondant tout l’abattoir. Cette eau chaude alors qu’on était en plein hiver provoqua un grand enthousiasme parmi les Parisiens. Le puits artésien de Grenelle est achevé la même année après un forage de 548 mètres pour un diamètre de 17 cm seulement. Son eau alimentera longtemps en eau potable une bonne partie de la rive gauche de Paris. A quelques dizaines de mètres du puits (situé place Georges Mulot) sur un projet de Constant Delaperche et sous la surveillance d’Eugène Belgrand et Michal fut élevée une colonne monumentale de 3 étages, faite de fonte, culminant à 43 mètres, pour servir de château d’eau. L’eau de qualité comparable à celle de l’eau de source y parvenait par une canalisation, et partait ensuite par un système de siphon au réservoir du Panthéon. Cette colonne y restera jusqu’en 1904 date à laquelle elle sera rasée pour construire le monument (statue de Pasteur)que l’on connait aujourd’hui. Quant à l’emplacement du forage on y bâtit une fontaine commémorative. (Place Georges-Mulot dans le 15e arrondissement).

Carte postale du puits artésien de Grenelle.
Colonne du puits artésien de Grenelle construite sur la place de Breteuil à Paris.

Le 26 février 1841, vers deux heures de l’après-midi, une colonne d’eau jaillit au-dessus du puits que l’on creusait dans l’abattoir de Grenelle. Cette eau, mêlée de sables et de détritus provenant des terrains traversés, retomba sur les ouvriers, submergea le chantier, inonda l’abattoir. Les Parisiens, enthousiasmé, accoururent en foule et, pendant plusieurs jours, se pressèrent tout autour de ce puit artésien, conçu par l’ingénieur Emmery, sur les données d’Héricart de Thury et d’Arago. Georges Mulot, l’entrepreneur, s’était engagé à mener à bien les travaux pour 260.000 francs. Ces travaux commencés le 24 décembre 1833, coutèrent 40.000 francs de plus. Devant le succès de l’entreprise, la Ville de Paris se montra généreuse. Elle félicita l’entrepreneur, lui remboursa toute les dépense et le gratifia de 3.000 francs de rente. Louis-Philippe le décora. Dans sa joie, Mulot adressa au savant Arago, alors maire de Paris, ce billet : « Arago, nous avons l’eau ; Mulot ». On avait atteint la nappe souterraine à 547 mètres. Au début, cette nappe donnait, au niveau du sol, 3.200.000 litres d’eau par vingt quatre heures. En obligeant l’eau à s’élever de 36 mètres au-dessus du sol,pour la ramener à la pression des eaux du Panthéon, ( des réservoirs du Panthéon) on en réduisit le débit à 1.100 mètres cubes, soit 1.100.000 litres. En 1842, ce débit s’abaissa, il se releva, en 1856, à 900 mètres cubes, puis retomba, le 25 septembre 1861, vers minuit, à 806 mètres cubes. Le 26, à 6 heures du soir, il diminuait encore ; il n’était plus que de 777 mètres cubes. Cet abaissement dit M. Vibert, «coincidait, à quelques heures près, avec le jaillissement des eaux du puits artésien de Passy,qui virent le jour le 24 septembre 1861 ». En 1903, le puits artésien de Grenelle déversait encore 410 mètres cubes par jour. Paris Souterrain – Charles KUNSTLER

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4 Comments

  • Davet Covillon -

    magnifique architecture, pour quelque chose d’aussi pratique q’un puits artesien. merci bien d’avoir partagé ces infos! Très interessant article.

  • très intéressant et surprenant ce puits artésien , M.Mulot en avait foré un à Gisors , sur le site Thaon BTT
    Blanchisserie Teinturerie Thaon. cette entreprise à été détruite pendant les bombardements de 1940, le puits a été recouvert d’une dalle de béton, il y a maintenant un parking sur ce site.

  • C’est vrai, le puits Artésien de Grenelle a vraiment une architecture magnifique. Est-ce que ce puits est toujours là ? De plus, je voudrais savoir s’il marche toujours. Moi j’ai un petit puits chez moi. Les puits sont une très bonne façon d’avoir de l’eau potable.

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