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Paris plages.

Paris plages revient, mais pas encore Paris baignade. En 1900 la Seine est un fleuve d’une activité intense. En ce mois de juillet 1900 il fait chaud à Paris, très chaud. Du 10 au 28 juillet la chaleur est omniprésente avec des maximales à 40°C. Outre le trafic commercial, on y pêche le poisson, on y lave le linge dans de grands bateaux lavoirs, on y fait boire et baigner les chevaux. Mais aussi et surtout le peuple de la capitale s’y baigne. Paris plages n’est donc pas une histoire nouvelle. Cette année là une des épreuves de natation des Jeux olympiques de Paris eu lieu dans la Seine dans le bassin d’Asnières. Il s’agissait d’une course avec obstacles. Les obstacles étaient constitués de bateaux à escalader ou à franchir sous l’eau. Un vrai parcours du combattant nautique. Etonnant non !

Paris plage en 1900 - Sur la plage de Bercy.
Carte postale représentant de jeunes parisiens sur la plage de Bercy.

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On aperçoit derrière ces enfants en culottes courte le pont de Bercy. En 1903 le pont de Bercy est élargi de 5,50 mètres. Ces travaux d’élargissement réalisés par l’ingénieur Jean Réal sont destinés à la construction d’un viaduc constitué de 41 arcades en plein cintre de 4,50 mètres devant supporter la ligne du métropolitain n°6. Ce viaduc sera terminé en 1909. Cette carte postale de jeunes baigneurs trempant leurs mollets sur la plage de Bercy est donc postérieur a cette date. La plage de Bercy était situé près de « l’usine chateau » au 50 quai de la rapée, de la compagnie de chemin de fer du métropolitain (CMP). Georges Cloix écrivait d’ailleurs à propos de la plage de Bercy: nous allions au quai de la Rapée, à la hauteur de l’usine électrique du métropolitain qui rejetait de l’eau chaude à cet endroit. On appelait d’ailleurs ce lieu « l’eau chaude ».

 

Ce n’est pas pour autant que la qualité des eaux de la Seine à cette époque est exemplaire: le Service de Contrôle des eaux de la Ville de Paris a été créé le 14 mai 1900, sous la pression d’une opinion publique alarmée par la recrudescence de la fièvre typhoïde qui s’était manifestée dans la capitale et qui atteignit son paroxysme au cours de l’année 1899. Après guerre, la pollution entraîne une interdiction générale de se baigner dans la Seine. Malgré cette interdiction de baignade faite en 1923 par arrêté préfectoral, les Parisiens continuèrent de s’y baigner jusqu’aux années 60. Paris Plages est aujourd’hui une opération estivale menée par la mairie de Paris depuis 2002. Mais si vous essayez de plonger une tête dans le fleuve, la brigade fluviale créée en 1900 par le préfet Lépine veille et vous infligera une amende de 38€.

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