C’est la panne sèche: avec l’arrivée de l’ère automobile les parisiens vont découvrir les joies de se retrouver sur le bord de la route. La révolution automobile, début de l’ère des véhicules à moteur se déroule vers 1870-1880, mais la véritable révolution ne commencera pas avant 1890. Cette année là nait le Touring-club de France qui compte déja 20000 membres environ; il éditera des cartes routières à partir de 1895, année de la fondation de l’Automobile-Club. Ce club organisera son premier salon en 1898. En 1891, sous licence Daimler, naquit la première voiture à essence française, La Panhard et Levassor. Depuis l’ancien régime les « embarras de Paris » n’ont cessés de grossir et l’apparition d’engins motorisés, rapides, bruyants qui sèment le désordre sur la voie publique n’arrangent en rien le ressentiment de la population envers ces nouveaux engins. La pollution automobile est en passe de détrôner l’odeur du crottin. Les milieux mondain d’alors, pourtant férus d’hippisme, sont les plus fervents partisans de ce nouveau mode de locomotion mais ne seront pas à l’abri de la panne sèche. Les constructeurs d’automobiles s’installent alors surtout dans les quartiers occidentaux de Paris ou réside cette clientèle aisée et fortunée.
Modern style: à Paris près de l’église Saint-Eustache. Les premiers propriétaires d’engins à moteur était plutôt aisés et fortunés.
La place du Tertre à Montmarte: cette place située sur les anciennes terres de l’abbaye de Montmarte dont elle était le coeur est cachée au sommet de la butte. Cette place fait penser à une petite ville de province, qui aux premières heures du jour ressemble encore tant au petit village qu’était Montmartre autrefois, bordée de demeures humbles et de petits commerces dont le restaurant de la Mère Catherine. Petite place pavée et accueillant les marchands ambulants sous ses rangées d’arbres, cette place est désormais célébre grace à ses peintres et caricaturistes qui tentent, par tous les moyens, d’attirer l’attention des touristes tout au long de la journée. Située à quelques mètres de la Basilique du Sacré-Coeur à une hauteur de 130 m d’altitude son nom provient du lieu dit le Tertre ou le Tartre dû à sa situation au sommet de la butte, bien que le receveur des biens de l’abbaye et sergent à cheval de Paris en 1503 se nommat Guillaume Dutertre. Cette ancienne place publique ouverte et plantée d’arbre en 1635 a été fréquentée, de la fin du 18e siècle au début de la Première Guerre mondiale, par de nombreux peintres, chansonniers et poètes. Charme et succès pour cette place qui est aujourd’hui souvent difficile à traverser, tant les touristes s’y pressent pour admirer les tableaux ou pour rejoindre la basilique du Sacré Coeur, située à proximité de la place.
Carte postale – Place du Tertre, coin Norvins à Montmartre. On y aperçoit le restaurant de la Mère Catherine.